Immensité de sommet rocheux, de cols dégagés et des vallées luxuriantes, les 80.000 hectares de la nature exceptionnelle de la khroumirie ne peuvent qu’enchanter le voyageur néophyte qui y trouverait l’antithèse de l’image désertique de la tunisie

La côté, longue de 40 km, est une plage entrecoupée par les roches, façonnée par la rivière Ezzouara qui donne à la plaine de Nefza sa terre limoneuse, richesse en soi, puisqu’elle fût, et l’est encore jusqu’à ce jour, le grenier fertile Tunisien, et qu’elle attira la convoitise de Rome puis des Français. Les cigognes, choyées en ce pays, reviennent chaque année nicher sur les poteaux électriques aménagés pour leur confort.

 

Passage obligé pour pénétrer le massif forestier de Khroumirie, le col de Ain Draham, 850 mètres d’altitude, fait fièrement face nord à la plaine côtière de Nefza, et l’horizon bleu profond de la méditerranée. Bâti entre les deux forts qui commandait la passe, Ain Draham est une tranquille bourgade de 5000 habitants aux maisons construites vers le sud, à flancs de la vallée qui s’enfonce dans le massif montagneux. Roulement montagnarde, la ville moderne s’est érigée autour d’un centre  dont l’architecture rappelle à chaque construction l’attachement que les colons français avaient développé pour ce lieu magique à la vue imprenable et au climat doux et sain.